cj-en vadrouille février 19, 2024Amateurs de frissons, d’histoires criminelles et de cold case,  je vous emmène sur les traces de Jack l’Éventreur – Jack the Ripper – le plus célèbre des serial killers anglais. Nous partons à la découverte du quartier le plus populaire de Londres et le plus apprécié des touristes (l’Est End) avec un fil rouge : aller à la rencontre des victimes de Jack l’Éventreur de Old Spitafields aux portes de la City en passant par Whitechapel.  Que reste t’il aujourd’hui des bas fonds de Londres hanté par ce serial killer qui a mis la société britannique en émoi et la police en échec jusqu’à ce jour ?

« L’affaire » se déroule dans les bas-fonds de la capitale britannique au 19ème siècle, dans Whitechapel, qui se trouve à l’est de Londres. Le quartier est surpeuplé. Toute la misère du monde s’y retrouve : immigrés allemands, irlandais et  juifs qui ont fui les pogroms de l’Europe de l’Est et de Russie. Les conditions de vie sont plus que misérables .  Les femmes pour survivre se prostituent. L’on ne compte pas moins de 62 maisons closes.

Tandis que l’Ouest de Londres se développe et s’embourgeoise, l’Est attire de pauvres gens en quête d’un avenir meilleur et c’est, la plupart du temps, le pire qui est au rendez vous. En fait, c’est la misère à tous les étages.  Rues sales, appartements insalubres, atmosphère irrespirable . Des dangers de toutes sortes guettent les habitants et la criminalité tient le haut du pavé.  La société victorienne pudibonde n’est pas loin de penser que le lieu est un repaire d’immoralité et, tant qu’à faire, laisse le quartier à l’abandon. Face aux difficultés économiques, des troubles sociaux éclatent. Crimes en tout genre, antisémitisme et racisme règnent dans l’Est End de Londres.

Ce quartier miséreux a été dépeint par Jack London dans « le peuple de l’abîme ». Cet écrivain américain va choisir d’y vivre en immersion pour documenter son livre. Il va donner ainsi naissance au journalisme d’investigation.

Sur les traces de Jack l’Éventreur dans les anciens bas fonds de Londres



L’affaire « Jack the Ripper »:


An 1888 – district de Whitechappel – est de Londres
, la police est sur les dents.
Entre fin aout et octobre de cette triste année, onze assassinats sont commis. Certaines de ces victimes sont cinq prostituées que l’on a éviscérées (gorge tranchée, mutilations abdominales, génitales et faciales).
Cinq sont attribués à un seul assassin que l’on appellera : Jack the RipperJack l’éventreur – parce qu’il envoie des lettres à la presse populaire en signant de ce pseudonyme. Tous les meurtres ont eu lieu la nuit. Londres va vivre dans la terreur durant cet automne 1888.

Dans le Londres des bas fonds, se joue le drame de la misère qui se renouvelle chaque jour pour ces femmes obligées de se prostituer pour survivre. La police a beau se démener, le tueur est introuvable. 130 ans après le responsable n’a toujours pas été formellement identifié, malgré certains scoops sur son identité qui paraissent régulièrement dans la presse.

Portrait d’un tueur en série : Jack l’Éventreur (the Ripper)

Couverture du magazine Puck 21 septembre 1889

Jack l’éventreur est considéré comme un tueur en série pour les 5 victimes tuées (dites « canoniques« ) en 3 mois entre fin aout et fin novembre 1888. Ces femmes ont en commun leur âge : la quarantaine – sauf une qui a 25 ans.  Les cinq victimes attribuées à Jack l’Eventreur sont : Mary Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly. Elles se prostituent toutes.
♦ La géographie des meurtres est atypique : tous ont eu lieu dans le  même quartier, celui de Whitechapel,
♦ Il procède selon un même mode opératoire : étranglement, éventration, prélèvement de l’utérus et mutilations diverses . L’assassin agit toujours le week-end et tôt le matin. C’est un « psychopathe froid, insensible, calculateur, sans empathie ». 

La police est sur les dents

La police du quartier est rapidement dépassée, Scotland Yard prend les choses en main

Le surnom de Jack l’Éventreur sera attribué au meurtrier après une lettre adressée à la police et signée de cette manière. L’auteur de cette lettre s’exprime ainsi : … « J’abomine les putains et je ne cesserai pas de les éventrer tant que je n’aurai pas achevé… ».

Bien des personnes sont suspectées mais sans preuve sont relâchées. Bouchers, assommeurs, chirurgiens et médecins sont interrogés. Des notables sont soupçonnés. Le nombre des suspects atteint bientôt la centaine. Mais rien, aucune preuve. On comptera au fil des ans et jusqu’à nos jours (l’affaire du châle de Catherine Eddowes)  parmi les suspects:  un coiffeur juif polonais, un avocat homosexuel, un inspecteur de police, un joueur de cricket, un voleur et escroc russe. A ce jour, après tant d’années d’enquêtes, de révélations soudaines qui tombent à l’eau, on ignore encore son identité. De plus, les experts discutent toujours du nombre de meurtres à attribuer à cet assassin en série : 3 ou 5.

Jack l’Éventreur un produit qui se vend bien

Quelques sociétés proposent aux amateurs de frissons, en quête de sensations fortes des visites du quartier. Elles vous emmènent sur les traces de Jack l’Éventreur et de ce Londres mystérieux et ancien. Ces sociétés touristiques vous la joue canaille en vous emmenant sur les lieux des pires assassinats de la triste année 1888. Ces balades contées se font parfois en costume de Sherlock Holmes même si le héros mythique et inventé par Conan Doyle n’a jamais enquêté sur cette affaire.

Cependant, beaucoup de touristes qui raffolent de l‘East End pour son street art, ses designers à la mode, ses théâtres, ignorent l’histoire de ce quartier. Peu s’aventure vraiment sur Whitechapel Road. Il ne reste plus rien de ce Londres Victorien. Les quartiers insalubres ont été détruits. Certaines rues n’existent plus, d’autres ont été débaptisées. Ces faits divers, ont eu au moins le mérite de secouer la classe politique. Ému par tant de pauvreté dans le quartier et par la condition des victimes, vingt ans après les meurtres, le gouvernement fait raser les taudis. Vous ne trouverez aucune stèle, pas une trace de ces victimes du siècle de l’industrialisation britannique.

Notre parcours personnel sur les traces de Jack l’Éventreur


Nous avons eu envie d’aller sur les traces de Jack et de ses malheureuses victimes, et ainsi nous immerger dans le passé de ce quartier à propos duquel Jack London a écrit dans « Le peuple d’en bas » : « Cet enfer humain qu’on appelle l’East End me rend malade. » 

Sincèrement, difficile d’avoir vraiment « les chocottes » et de se faire peur aujourd’hui, sauf à l’évocation du passé …. juste peut être à certains endroits sur Whitechapel road, un endroit haut en couleur et encore ….

Ce parcours très personnel ne suit pas la chronologie des meurtres. Il suit un itinéraire qui part du quartier populaire de l’est et arrive au quartier des finances et des affaires, lieu du dernier meurtre.

Nous allons donc de Spitafields à la City en passant par Brick Lane, Hanbury Street, le Royal London Hospital et Whitechapel Road pour entrer dans la City par Aldgate. Aux portes de la City,le tueur a transgressé son parcours habituel en franchissant la ligne jusque là interdite de Whitechapel Road.

 

Heureusement cher lecteur, signe des temps tout aussi heureux, il te faudra faire preuve d’imagination. Il ne reste rien du Londres miséreux de Jack l’Eventreur. Seule constante, ce quartier, véritable meltingpot, est resté populaire.


De Spitafields à la City, sur les traces de Jack l’Éventreur


Nous entrons dans Spitafields par Liverpool street pour traverser Old Spitalfields Market qui est un marché couvert, juste en dehors de la Cité de Londres. Il se trouve dans le district londonien de Tower Hamlets. La statue du mouton rappelle que le quartier était jadis voué au commerce de la viande.

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Entrée de Old Spitafields Market


Au début de notre balade, il y a la fin : Mary Jane Kelly est sauvagement assassinée

Mary Jane Kelly (5ème victime) –  25 ans – est découverte le vendredi 9 novembre 1888 à 10h45, sur le lit de la pièce où elle vivait seule au n° 13 de Miller’s Court dans Spitalfields. La gorge a été tranchée jusqu’à la colonne vertébrale et l’abdomen presque entièrement éviscéré. Le cœur a été retiré. Le corps est percé de coups de couteaux à de multiples endroits.

A l’endroit où se trouve Old Spitalfields Market, il existait déjà au 17ème siècle, un marché pour nourrir la population de la banlieue est de Londres (tandis que Borough market nourrit la population du sud).

Les bâtiments actuels datent du 19ème siècle. Ils ont été construits pour abriter un marché de gros qui cessa son fonctionnement en 1991. Le quartier a été complétement rénové. C’est un endroit populaire et à la mode, ouvert 7 jours sur 7, très animé le dimanche. On y trouve toutes sortes de boutiques, des restaurants et un marché couvert pour des emplettes en tout genre.

sur les traces de jack l'éventreur entrée principale de Old Spitafields Market

Entrée principale de Old Spitafields Market


En plein cœur de Shoreditch – proche de Brick Lane, je vous recommande d’y aller le dimanche. L’espace restauration rapide vient d’être rénové. Nous déjeunons sur place.

Sur les traces de jack l'éventreur de Old Spitafields Market

Old Spitafields Market


Le tueur règle son compte à Annie Chapman à Whitechapel

Nous remontons ensuite vers l’entrée officielle du marché pour boire une bière au Ten Bells, le pub où Annie Chapman et Mary Jane burent leur dernier verre. Petit frisson au moment de descendre l’escalier qui mène aux toilettes et surtout en remontant. Ici ça sent l’authentique ! Une demie pinte plus tard (et oui la route est longue, nous sommes raisonnables) , nous allons jeter un œil à la crypte médievale du 12ème siècle de Christ Church Spietafields. (dans la crypte vous trouverez un bar et de la petite restauration).

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The Ten Bells Pub

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Christ Church Spitafields


Nous repartons en repassant devant le pub Ten Bells, direction Brick Lane pour prendre Hansbury StreetAu 29ème de cette rue, Annie Chapman a été retrouvée complètement éventrée. Annie aurait été vue vers 5h30 en compagnie d’un homme « au teint foncé, à l’apparence à la fois distinguée et minable » (?)


Annie Chapman (2ème victime) « Dark Annie  » est découverte  le samedi 8 septembre 1888 vers 6 heures du matin dans l’arrière cour du 29 Hanbury Street – quartier de Whitechappel. Gorge tranchée, la tête est presque séparée du corps. L’abdomen est complètement ouvert, ses entrailles ont été déposées sur son épaule. Après son autopsie au Royal London Hospital, on découvrira que son utérus a été retiré. Un boucher fut un temps soupçonné, incarcéré puis libéré.

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Hanbury Street Annie Chapman

Toujours dans Hansbury Street, le cœur et l’estomac malgré tout encore vaillants, nous nous arrêtons devant la vitrine bien tentante du Dark Sugars, le temple du chocolat. Je vous recommande les bouchées aux dattes et à la cardamome.

Après avoir commis le péché de gourmandise, nous remontons vers Whitechapell pour aller jusqu’au Royal London Hospital.  Les victimes de Jack l’éventreur y ont été autopsiées.

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Dark Sugars sur Hanbury Street

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Street Art Hanbury street

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Street Art Brick Lane


Whitechapel, la tour de Babel de Londres

Le cœur du quartier est la Whitechapel Road avec son marché populaire et exotique. Jusqu’aux deux dernières victimes, Jack l’Éventreur n’avait pas franchi cette ligne. C’est un quartier haut en couleur. La communauté principale vient aujourd’hui du Bangladesh de religion musulmane. En 2011, un article passait en revue les différents endroits, sièges de l’islamisme radical, la circonscription (district) Tower Hamlets dans lequel se trouve le quartier de Whitechapel, arrivait en tête.

Créé en 1740, l’ancien hôpital devient « le Royal London Hospital » à la suite de la visite de la reine Elisabeth II en 1990. Un nouvel établissement dans un bâtiment ultra moderne, laisse la place à l’ancien et a été inauguré en 2012. Le quartier est intéressant pour ses constructions victoriennes qui flirtent avec les immeubles proches de la City. On y voit aussi des bâtiments qui datent de l’ère industrielle du 19ème siècle.

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Royal London Hospital

Sur les traces de jack l'éventreur quartier du Royal London Hospital

Quartier du Royal London Hospital

« Polly » avec son joli chapeau croise le chemin du tueur :

Mary Ann Nichols, « Polly » (1ère des cinq victimes) est retrouvée dans Buck’s Row,  à 10 minutes à pied du Royal Hospital une ruelle menant à une écurie, entre le jeudi 30 au vendredi 31 août 1888. La gorge a été tranchée, la langue lacérée et l’abdomen entaillé – ses organes génitaux étaient également profondément entaillés. Mary Ann Nichols a été jetée dehors le soir de son assassinat par sa logeuse à qui elle devait de l’argent. »Ce n’est pas grave, aurait elle dit, je vais bientôt recevoir mon argent, voyez quel joli chapeau j’ai maintenant ».   Bien décidée à gagner de quoi regagner sa pension de famille, le corps largement imbibé d’alcool, » Polly »  fera une bien mauvaise rencontre qui la fera passer de vie à trépas dans des conditions atroces.


Un coupable tout désigné : Joseph Merrick dit « Eléphant Man »

L’hôpital a eu pour patient célèbre Joseph Merrik atteint du syndrome de Protée, maladie génétique qui affecte la croissance des tissus et produit elle aussi des déformations.

Pour visiter le Muséum, prendre l’entrée juste en face de la station de métro et tourner à la 1ère rue à gauche. (musée gratuit).
Dans le musée on peut voir une rétrospective de l’hôpital, les instruments de chirurgie, un film sur « Éléphant Man » et une reproduction de son squelette.

Sur les traces de jack l'éventreur musée du royal london hospital

Musée du Royal London Hospital John Merrik dit Eléphant Man

Après notre visite du Musée, nous reprenons Whitechapel Road en direction de Aldgate et de la City.  Au passage, admirons la fonderie de cloches et la galerie d’art contemporain d’Aldgate.

Sur les traces de jack l'éventreur fonderie de cloches whitechapel

Fonderie de cloches Whitechapel

sur les traces de jack l'éventreur galerie d'art contemporain d'Aldgate

Galerie d’art contemporain d’Aldgate

Un crime aux portes de la City


Avant d’entrer dans la City, nous faisons un crochet par Thrawl Street où habitait Catherine Eddowes et où elle a été vue la dernière fois. Le quartier était anciennement constitué de maisons en bois qui ont été démolies entre 1973 et 1980.

Sur les traces de jack l'éventreur habitation Catherine Eddowes

Thrawl Street-  habitation de Catherine Eddowes

Le tueur traverse Whitechapel Road, « Long Liz » y laisse sa peau.

Elisabeth Stride (3ème victime) retrouvée égorgée à Dutfield’s Yard. le 30 septembre 1888, rue Berner devenue Henriques Street. « Long Liz » habite au 32 Flower and Dean Street, dans Whitechapel, une rue réputée pour sa mauvaise fréquentation. Cette rue aujourd’hui n’existe plus.
Alcoolique, elle se prostitue occasionnellement lorsque le besoin d’argent se fait sentir. Elle est retrouvée la gorge en partie tranchée et l’abdomen ouvert par une longue et profonde coupure, son assassin n’a pas procédé à d’autres mutilations.


Il entre dans la City par Aldgate House et le passage Saint James … nous aussi !

Sur les traces de Jack l'éventreur Aldgate House

Aldgate House

Sur les traces de Jack l'éventreur vue sur la city

Sur les traces de Jack l'éventreur passage saint james

Passage Saint James

Dans la City, Jack l’Éventreur mutile sauvagement Catherine Eddowes

Catherine  Eddowes (4ème victime) est retrouvée le 29 septembre 1888 à Algate Street près de Saint Mitre Square, trois quarts d’heure après la découverte du corps d’Elisabeth Stride.
Catherine est la seule, apparemment, parmi les victimes à ne pas se prostituer. De toutes les victimes, c’est celle qui a été le plus mutilée. Gorge tranchée, son visage a été balafré. Son abdomen a été ouvert et ses entrailles ont été déposées près de son visage. Un de ses reins a été sectionné et emporté.


C’est à partir de l’ADN retrouvé récemment sur « un châle qui lui aurait appartenu », que l’on a pensé avoir retrouvé son assassin et donc identifier Jack l’Éventreur. Cette thèse est remise en cause par le fait qu’aucun châle ou foulard ne figure dans les effets retrouvés auprès d’elle.


Le square n’a plus rien à voir avec celui du 19 siècle.
Il est entourée des immeubles d’affaires. Au milieu des immeubles, un « Cafe Illy » donne l’occasion aux cols blancs de se redonner un peu de courage.

Sur les traces de jack l'éventreur square saint mitre

Square Saint Mitre

Fin de la balade entre les deux mondes


Notre balade qui nous a emmené des anciens bas fonds de Londres au quartier de la finance, se termine. Pour imaginer le quartier au 19ème siècle avant que la modernité ne fonce sur lui, il suffit de lever les yeux au ciel. Un dernier regard vers les immeubles de la City nous fait mesurer la distance entre ces deux univers: celui très populaire de Whitechapel et celui très affairé du quartier de la finance de la City.

Sur les traces de jack l'éventreur la city

vue sur les immeubles de la City


Nous repartons vers la City en arrivant au Royal Exchange, la première bourse du commerce de la City. Depuis 2001, elle abrite des boutiques de luxe, des restaurants et un bar.

Nous vous laissons là,  au milieu d’un gigantesque embouteillage.
Surtout, n’hésitez pas et entrez dans le bâtiment.

Sur les traces de Jack l'éventreur le royal London exchange

Royal Exchange

crédits photos @desroulettessouslespieds.fr

Les photos des victimes de Jack l’Eventreur sont libres de droits
et proviennent pour certaines
de Wikipédia

Sources de l’article, et pour vous permettre d’aller plus loin :

L’Affaire Jack l’Éventreur : un tableau chronologique de l’affaire par « le Droit Criminel »

L’excellent site Whitechapel Jack consacré entièrement à l’affaire.

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