Visiter Mahäbalipuram et Pondichéry sur la côte de Coromandel, c’est s’immerger avec douceur dans cette Inde du Sud-Est si foisonnante et faire connaissance avec cette terre de contraste et de couleur. C’est le premier volet de notre périple.
Sur la côte orientale du Tamil Nadu se trouve la côte mythique de Coromandel, au bord du Golfe du Bengale – autrefois nommé le golfe du Gange- dans l’océan Indien . Chennai, anciennement Madras, réputée pour ses textiles, en est la capitale. Notre première visite est pour Mahäbalipuram, petit village de pêcheurs, ancien royaume des Pallavas. Ici, cette dynastie a construit des chefs d’œuvres architecturaux en l’honneur des Dieux. A 150 kms de Chennai, se trouve Pondichéry, ancienne enclave française en territoire Tamoul. Non loin de Pondichéry, se trouve la Cité Utopique d’Auroreville qui vaut que l’on s’y arrête.
Voici ci-dessous le trajet que nous avions prévu de faire en un mois en Inde du Sud avant que le Covid19 s’invite dans notre notre vie. Le voyage a été organisé avec une agence francophone basée dans le Kérala à Thrissur : Kst tours . A l’heure où je publie, l’Inde se trouve confinée.
Visiter Mahäbalipuram et Pondichéry . Après un vol de Lufthansa de 12h20 Marseille-Chennai avec une escale à Francfort, nous arrivons à Chennai/Madras vers 1 heure du matin (heure locale). Notre chauffeur nous attend pour nous emmener à l’hôtel où nous ne passerons qu’une courte nuit. Nous faisons un peu de change à l’aéroport. Ce sera le change le plus coûteux du voyage. Un conseil ne changez que 50 Euros.
Notre premier contact avec l’Inde se fait grâce Mahäbalipuram, ancien royaume des Pallavas. Cette petite station balnéaire se trouve à 50 kms au sud de Chennai (Madras) sur la côte de Coromandel. Nous sommes tout de suite dans le bain « indien » : circulation dans tous les sens, abondance de commerces divers, ça s’agite, c’est très coloré, il fait beau et il fait chaud.
Pan! Touchés ! L’Inde on se la prend en plein cœur. C’est un sacré bazar !
Mais avec ses couleurs et ses visages souriants on se prend à l’aimer tout de suite et sans réserves
Force, joie, amour, en Inde, le rouge est la couleur du bonheur par excellence.
Avec la vidéo ci-dessous : la côte de Coromandel et Pondichéry, laissez vous séduire par cette première approche du Tamil Nadu et de l’Inde du Sud Est – durée 6’37.
Sommaire
Visiter Mahäbalipuram et Pondichery, que faire que voir sur la côte de Coromandel : les grands temples vivants de Mahäbalipuram
1er jour : Les temples vivants de Mahabalipuram, Auroreville et soirée à Pondichéry .
Coromandel signifie « le pays des Chola« . Les grands fleuves qui traversent cette côte pour aller se jeter dans le Golfe du Bengale en ont fait une plaine fertile, cultivée depuis la nuit des temps. Elle est réputée pour ses ports : Pondichéry, Madras et Pulicat.
Ce lieu est chargé d’histoire. Dans son « livre des Merveilles » Marco Polo décrit cette côte où la navigation est dangereuse pendant la mousson de l’est (octobre à décembre) « comme un pays très riche où l’on trouve de grosses perles ».
C’est sur ce territoire du sud-est de l’Inde que s’affrontèrent pour des intérêts économiques, les anglais (Madras), les français (Pondichéry), les hollandais (Pulicat) et les danois (Tranquebar). Les différentes Compagnies des Indes y établirent leur comptoir pour y faire commerce des épices et de la soie.
A Mahäbalipuram, la Cité du « Grand Bali », non loin de Madras (Chennai) au 7ème et 8ème siècle régna la dynastie Pallava qui est à l’origine de la construction de ce site majeur en Inde du Sud, appelé par l’Unesco : « le groupe de monuments de Mahäbalipuram ». Ce site est inscrit au Patrimoine mondial. Ces grands temples vivants sont constitués d’un grand nombre de monuments hindouistes dédiés à Shiva, à Vishnou, mais aussi à Krishna et aux héros du Mahabaratha ( Mahabaratha signifie « le grand récit des combats de l’Humanité ») . L’hindouisme est à la fois une religion et une philosophie de vie. Chacun porte son karma, influencé par ses actes.
Toute la région de Mahäbalipuram est influencé par l’art de la sculpture. Chaque artiste sculpte l’enveloppe de la divinité qui prendra vie dans le Temple.
Les trois principaux groupes de monuments sont : le temple de la colline, le temple du rivage, les cinq Rathas.
Le temple du rivage
Il est un des rares temples hindous en bord de mer. Il est consacré à Shiva. C’est un sanctuaire. Il n’est pas en activité. On peut y admirer de nombreux taureaux – Nandi – servant de monture à Shiva . Le granit qui a servi à sa construction est local.
Les Hindous exerce une zoolâtrie à l’égard des bovins notamment en ce qui concerne la vache qui est considérée comme sacrée parce qu’étant la Mère Nourricière, la Mère Universelle du fait qu’elle donne son lait à tous.
Nous avons quitté la France hier très tôt. Nous sommes au mois de Mars, la température en France était de 11°.
Ici, il est 10 heures du matin. Je ne me rends pas compte mais le soleil commence à taper très fort derrière la barrière de nuages matinaux. Mon chapeau est encore dans ma valise, et suis donc tête nue.
Les cinq Rathas
Ce sont cinq monuments monolithiques en forme de chars de procession (rathas) taillés dans un même bloc de granit qui se trouvait sur les lieux. Chaque monument est dédié à une divinité : Brahma, Vishnou, Shiva, Indra et Durga. Sur l’ocre des monuments se détachent les saris multicolores et je pense que mon appareil photo est tombé amoureux de l’Inde du Sud ce jour-là. Des enfants déambulent , ils sont adorables dans leur petit uniforme. Je comprends l’expression « file indienne » !!
Le temple de la colline
Arrivée aux pieds des marches, je suis prise d’un malaise intense qui durera le temps de la visite. Fatigue due au voyage, au décalage horaire ou coup de soleil, je ne saurai jamais. Une bonne hydratation et un comprimé de paracétamol me remettront rapidement sur pieds pour le reste de la journée.
C’est ici que se trouve le magnifique bas-relief (et peut être le plus grand du monde) : la descente du Gange (27 mètres de long et 9 mètres de haut). Il illustre le cours du Gange depuis les cieux et l’Himalaya. Certains pensent qu’il représente l’ascèse d’Arjuna.
– Photos : la descente du Gange – les Mandapas, petits temples taillés dans la roche – la motte de beurre de Krishna en référence à sa gourmandise –
Les femmes m’éblouissent dans leur sari. Certaines sont très belles. Je m’enhardis à leur demander la permission de les photographier, ce qu’elles acceptent volontiers, tout comme ce groupe vêtu de rouge qui pose pour la photo. J’apprendrai par la suite que cette couleur est dédiée à la visite du temple.
C’est le départ pour Pondichéry. Nous empruntons une route très correcte. C’est pour nous l’occasion de découvrir nos premières chicanes qui servent à ralentir la vitesse à l’abord des agglomérations et les nombreux « speed breaker » qui … sont souvent cassés. « Free massage » dira notre chauffeur.
Un mot sur notre chauffeur , passeport pour un séjour réussi
R. a la quarantaine. Il est propriétaire de son véhicule et est auto entrepreneur. Il loue ses services à des agences de voyages pour transporter les touristes et leur faire découvrir son pays. Il est originaire du Kérala et vit avec sa femme et leur fille à Fort Cochy. Il est très fier de sa région, connait bien le Tamil Nadu, que nous visitons en premier ainsi que le Kanataka et la région de Goa où il est prévu que nous allions pour terminer notre séjour en Inde du Sud.
Nous allons vivre « ensemble » pendant un mois. Nous sommes totalement ignorants de ce pays, il est notre passeport vivant pour vivre un beau voyage. Nous lui faisons confiance dès le départ.
Il parle un mauvais français et nous, un mauvais anglais, nous allons nous accommoder. C’est un professionnel titulaire d’une licence délivrée par le gouvernement. Il est expert de la conduite en Inde.
Je décide une fois pour toute que B. et moi, avons un bon karma et que tout ira bien. L’unique manière de bien vivre l’Inde est de lâcher prise et se laisser séduire et emporter dans ce grand tourbillon.
Il n’est pas un guide, il n’est pas habilité à entrer avec nous dans les monuments. La société indienne est très hiérarchisée, chacun reste à sa place. Son rôle est de nous conduire en sécurité et nous faire profiter de son expérience du pays et de ses bonnes adresses. Il est prévu que nous lui donnions un pourboire à la fin du séjour qui représente notre niveau de satisfaction.
Chaque chauffeur se doit de tenir son véhicule parfaitement propre (intérieur et extérieur). Il dort dedans. Les repas sont inclus dans le prix du voyage. Il est possible de déjeuner avec lui (en l’invitant), mais ce n’est pas obligatoire. Les hôtels, selon l’agence que vous avez choisi, leur assurent un petit déjeuner et un accès aux douches.
Le paysage est bucolique et tropical : les champs de patates douces succèdent aux rizières. Nous voyons nos premiers arbres producteurs de noix de cajou, des manguiers en fleurs et des cocotiers. Des salines se découvrent à notre droite.
Nous nous arrêtons pour voir le recyclage des noix de cocos. La noix de coco est utilisée en cuisine, pas encore mûre, on en boit l’eau. Elle a de nombreuses vertus. La noix vide est un déchet complétement valorisé. On en extrait une fibre qui sert à la confection de tapis, de cordes et d’isolant (pour le secteur du bâtiment). L’Inde et le Sri Lanka sont le berceau de cette industrie. Plus loin, nous aurons l’occasion de voir la fabrication des cordes à partir de ces fibres. Vous pouvez voir cette activité dans la vidéo ICI en 0:32
Nous arrivons à Pondichéry. L’entrée de la ville est payante.
Visiter Mahäbalipuram et Pondichery : Auroville, la cité utopique
Avant Pondichéry, nous pénétrons dans le secteur d’Auroville. Cette cité dite « utopique » a été créée en 1968 par la compagne spirituelle du philosophe indien Sri Auribindo, Mirra Alfassa (Mirra Richard d’origine française), plus connue sous le nom de « la Mère« . C’est un genre de Kibboutz qui a vocation à accueillir tous les pays.
« Il doit exister sur Terre un endroit qui n’appartiendrait à aucune nation, un lieu où tous les êtres de bonne volonté, sincères dans leurs aspirations, pourraient vivre librement comme citoyens du monde »
« Auroville sera le lieu des recherches matérielles et spirituelles pour donner son corps vivant à une unité humaine concrète » .
La Mère
Le territoire d’Auroville occupe une superficie de 20 km2. A l’origine, terre aride, le lieu a été planté de milliers d’arbres et est devenue une campagne luxuriante et idyllique situé à 10 kms au nord de Pondichéry. La Cité, qui ne se visite pas, a été construite autour du Temple (le Matrimandir) comme une spirale galactique, par un architecte français.
Cette ville expérimentale est dédiée à la Paix. Il s’agit d’une expérience communautaire reconnue par l’Unesco. C’est une tentative de création d’une cité universelle ne reniant pas le progrès mais voulant imposer le sien. L’argent et la notion de possession sont bannis. Les résidents doivent s’autofinancer en travaillant.
Les deux initiateurs sont aujourd’hui décédés. Leur œuvre et l’expérience se poursuivent avec l’aide du gouvernement indien. La cité est en expansion, les constructions pour abriter les nouveaux arrivants se poursuivent. On ne devient pas facilement Aurovillien. Après une période probatoire d’un an, il faut prouver que l’on a bien l’esprit et que l’on partage les valeurs de la communauté. Les français représentent la moitié des habitants, suivis par les Indiens. Les autres résidents proviennent de différentes nations.
Auparavant très encadrée, une toute petite partie d’Auroville se visite, à la gloire du concept de la Cité. Après être passé par le centre d’information et le secteur des boutiques, un chemin très romantique et calme mène au Matrimandir, sorte de géode construite à la gloire de la Cité et de la Mère. Le Matrimandir (en sanskrit : temple de la Mère) ne se visite pas.
Accusés souvent de néocolonialisme, les Aurovilliens emploient la main d’œuvre locale bon marché et vendent leurs produits: agriculture biologique en permaculture, culture de la spiruline, travail du textile … ils y développent les énergies durables ( – panneaux solaires et éoliennes- ) et ont mis au point un système de traitement des eaux.
C’est une visite très agréable grâce à son atmosphère calme que nous terminons en dégustant une délicieuse glace mangue et banane/spiruline avant d’avoir le plaisir de nous jeter dans la folle agitation de notre première ville « grande ville indienne » .
Nous entrons dans Pondichéry dans un concert de klaxons incroyable. La circulation nous parait infernale et dangereuse. Nous nous habituerons.
Notre guest house, « la villa Héléna » a été fondée par des français et se trouve dans le quartier français que tout le monde s’accorde à appeler la « Ville Blanche ». Nous y prendrons le repas du soir.
Les occupants français ont laissé des traces, on y parle notre langue qui côtoie légalement le Tamoul.
La ville de Pondichéry – Puduchery pour les Indiens – « Pondy » pour les intimes – est en fait un territoire formé par quatre établissements de l’ancienne Inde française. Elle a été une colonie française jusqu’en 1954. Le territoire est issu des anciennes possessions de la Compagnie des Indes Orientales. Elle a gardé de nombreuses traces de l’occupation française. Elle est partagée entre la ville blanche – où il règne une atmosphère très vieille France et la ville tamoule où l’agitation est intense, et c’est ce contraste qui fait son charme.
Visiter Mahäbalipuram et Pondichery : que faire, que voir à Pondichéry
2ème jour : une journée entière à Pondichéry
La ville est divisée en trois quartiers : la ville blanche (quartier français), le quartier Tamoul et le quartier musulman, selon une ségrégation géographique imposée par le système des castes. Aujourd’hui, cette répartition géographique perdure même si le fait de prononcer le mot « intouchable » à l’encontre de quelqu’un est puni d’une peine de prison.
La « petite » cité compte 1 millions d’habitants, dont un tiers largement en dessous du seuil de pauvreté. Elle se trouve à 150 kms de Madras (Chennai).
Il est possible de faire plein d’activités à Pondy : prendre des cours de cuisine, faire du vélo …. boire de la bière (non taxée) !!! Mais, l’Inde c’est avant tout, une atmosphère et un ressenti. Il faut savoir s’arrêter, s’assoir et humer l’air, activer ses cinq sens et être présent à ce qu’il se passe. Nous avons donc choisi de nous reposer de notre voyage aller et d’y faire notre transition entre les deux pays en flânant tranquillement dans les rues.
Pondichéry : la ville blanche
Une présence française en Inde
Pondichéry, ce confetti de l’Empire français en Inde, compte 300 ans de présence française.
Les traces de cette présence sont importantes et vivantes. Preuve en est, le lycée français, avec ses nombreux élèves qu’il forme pour leur permettre de terminer leurs études supérieures en France. « Le trait d’Union », est le dernier journal francophone à être publié en français.
Ici habitaient les colons français, ils ont donné aux rues les noms de leurs illustres compatriotes : la rue de La Bourdonnais côtoie la rue de la Marine, Villeneuve, Surcouf, Dumas…. qui sont aussi traduites en Tamoul. Des rues droites sur lesquelles s’alignent des maisons blanches, roses, jaunes qui cachent des jardins à la végétation luxuriante. Ici règne un calme qui contraste avec l’agitation indienne habituelle.
Ici, c’est la France coloniale qui se raconte et qui raconte l’histoire de ce petit territoire objet d’une lutte sans merci, né de la rivalité entre les deux compagnies des Indes : la britannique et la française, au 18ème siècle. La défaite sera cuisante pour la France qui récupérera le comptoir uniquement pour y faire commerce. Ce qu’elle fit avec succès et surtout avec l’Asie du sud-est continentale.
Suite à la décolonisation, la France restitue, en 1962, le comptoir aux Indiens et les ressortissants de Pondichéry obtiennent la nationalité indienne.
Le quartier se visite comme on lit un livre ouvert et nous compte l’histoire d’une époque révolue, celle de l’occupation française. Un peu de nostalgie est au rendez-vous. Seuls les bons souvenirs subsistent. Le calme est de mise, mais deux rues plus loin, les gens s’affairent, le « tuht tuht » entêtant des 2 roues retentit, accompagné du son d’une radio, de l’odeur des épices … une femme en sari passe nonchalante… des enfants en uniforme sortent de l’école et rejoignent leur bus scolaire.
Je vous propose de nous suivre pour une visite virtuelle de Pondichéry :
Pondichéry : l’Ashram de Sri Auribindo
Après la visite d’Aurore ville, la Cité de la Paix, nous avons souhaité nous rendre à l’Ashram de Sri Auribindo qui fut un des leaders du mouvement pour l’indépendance de l’Inde mais aussi philosophe, poète et écrivain spiritualiste et mystique.
Avant d’entrer dans l’Ashram, il nous faut quitter nos chaussures et les déposer de l’autre côté de la rue en face de l’entrée. Nous sommes accueillis de façon très autoritaire : on m’intime l’ordre absolu, en français, d’éteindre mon smartphone car les photos sont interdites.
Dans l’enceinte on peut constater la ferveur des disciples venus se recueillir sur la tombe des 2 gourous : Sri Auribindo et the Mother. La dévotion des Indiens est frappante et pourtant pour la petite française ignare que je suis, le lieu n’incite pas à la méditation tant le petit parcours est encadré, fléché, dirigé à coup de bras qui se tendent dans telle ou telle direction. Ça va trop vite, nous ne sommes pas initiés … Nous poussons jusqu’à la petite boutique où l’on peut acheter des livres à la gloire des deux guides. La majorité des livres en français est soldée. Les français n’achètent donc pas, est-ce un signe de notre vilain esprit critique? Afin de mieux comprendre, j’achète un livre pour l’équivalent de deux euros….
Pondichéry : le quartier Tamoul
On désigne par Tamoul, les habitants de l’Inde du Sud. A Pondichéry, ce quartier tranche complétement avec le calme de la ville blanche. Ici c’est la vie trépidante. Le quartier est très commerçant. C’est ici que vous trouverez les petits vendeurs de vêtements, les épiceries, les pharmacies, bref tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne. C’est ici que se trouve la belle boutique Fabindia (tenues indiennes de luxe) et deux autres boutique d’Auroreville.
Le moyen de transport des indiens et qui surpasse la voiture pour l’instant est le deux roues motorisé. Il n’est pas rare d’y voir jusqu’à quatre personnes dessus : le père, la mère et les enfants. La consultation du téléphone portable est habituelle en roulant. Le port altier des femmes, en sari, assises en amazone derrière le conducteur est une vision dont on ne se lasse pas.
C’est la pause de l’après-midi, nous déjeunons (très bien) à la Villa Shanti. Menu français et indien.
Pondichéry: le quartier musulman
Le quartier musulman est, parait-il, peu visité par les touristes. On peut y admirer de jolies maisons de type colonial très colorées. Les femmes en noir font place aux femmes en sari coloré. Ici aussi, le calme règne. C’est la sortie des classes, les écoliers rejoignent en rang bien sage leur bus.
Les Kolams ou Rangoli, un art quotidien au Tamil Nadu
Art quotidien au Tamil Nadu, le Kolam (signifie « manifestation ») ou Rangoli est un dessin au sol en poudre de riz coloré destiné à porter bonheur à la maisonnée. Il est fait par les femmes, à l’entrée des maisons ou devant les divinités, en l’honneur de la déesse Lakshmî, pour apporter chance et prospérité à la maison et à la famille. C’est aussi un signe de bienvenue pour les visiteurs.
Crédit photos ©des roulettes sous les pieds
En fin d’après-midi, nous sommes de retour dans la ville blanche et nous passons un excellent moment dans les petites boutiques. Les tentations sont grandes. Nous y dénichons de très belles étoles.
Dans la dernière boutique, nous échangeons en français sur la dernière préoccupation du moment : le COVID 19 et les intentions d’actions du président Macron pour gérer la crise. Nous sommes à Pondichéry 10 jours avant la date du premier confinement décrété par la France. Le commerçant plaint les italiens et loue la manière de faire des allemands. Bienheureux, nous sommes encore dans l’ignorance de ce qu’il va se passer en Inde et dans le reste du monde.
La nuit arrive et nous dînons à « La Villa » tenue par un chef français qui supervise le restaurant de la Villa Shanti. La crise du coronavirus se fait sentir, il y a moins de touristes. Nous y dégustons une cuisine de type bistronomique très soignée à un prix faisant rêver les français que nous sommes. Le dessert au chocolat de Monsieur, un vrai régal !
Demain matin, nous partons en direction de Tanjore.
« Incredible India, everything is possible ».
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un voyage formidable ! le genre qui laisse des souvenirs très colorés en tout cas, tout à l ‘air si different !dommage pour la suite écourtée
Ça donne envie! J’avais une collègue Idienne qui me parlait souvent de chez elle… ça donne trop envie d’y aller. Bravo pour les photos
Merci pour votre commentaire. C’est un voyage que je conseille, la région est magnifique et les gens très accueillants.
Coucou,
Wahou, le voyage d’une vie! Je rêve d’y aller et ce soir tu m’as fait voyagé 😍
Bises
C’est rigolo que je tombe sur cet article, ma grand-mère est elle-même née en Inde, et m’en parle constamment. Vivement qu’on puisse recommencer à voyager car cet article m’a tout de suite expédiée en Inde, surtout que je rêve d’y aller ! Ton parcours à l’air top, et donne envie de s’évader 🙂
Bonjour. Merci pour ton commentaire, je te souhaite de faire ce voyage!
Merci pour ton commentaire, je suis ravie de t’avoir permis de voyager !!!
bonjour! Je suis tombée par hasard sur votre super compte-rendu de voyage en recherchant des informations sur les salines du Tamil Nadu. Vous avez fort bien exprimé ce que j’ai ressenti lors de mon voyage dans le sud de l’Inde en 2019. Merci!
Merci à vous d’avoir pris le temps de mettre ce commentaire !!